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La Corse, c’est mon premier vrai voyage solo ! Enfin en partie solo, car avec mon ami Cyril nous retrouvions notre ami Alex qui vivait à Bastia pour découvrir ensemble le Cap corse. Et je poursuivais ensuite en roadtrip vers le Sud de l’île de beauté.

J’ai adoré les paysages sauvages de l’île, le côté « bourru le cœur sur la main » de ses habitants, sa gastronomie, et ses odeurs de maquis inégalables… Je n’imaginais pas que l’on puisse avoir des paysages aussi incroyables si proches de nous !

Et je vous conseille tout particulièrement d’y aller la dernière semaine de juin et/ou la 1ère semaine de juillet : il n’y a pas grand monde car les voyageurs hors saison partent plus tôt en juin, et les vacances scolaires n’ont pas encore débuté. Aux dires des hôteliers sur place (et cela s’est confirmé lors de mon voyage), c’est le creux avant la très haute saison ! Ne me remerciez pas 😉

Arrivée à Bastia

JOUR #1 : 29/06/2017

Quand le taxi répond à un appel en kit mains libres : « allô c’est l’armurier, pour vous dire que votre carabine est prête ! » ça te met direct dans l’ambiance corse…

Une fois arrivés chez Alex, nous avons visité Bastia, avec de jolies vues sur mer, bu 2 Martini, un rosé et mangé une pizza. Les vacances commencent bien 🙂

Saint-Florent, plage de Lotu

JOUR #2 : 30/06/2017

Nous faisons route jusqu’à Saint-Florent et prenons le bateau jusqu’à la plage de Lotu. Là-bas, un super resto au bord de l’eau nous attend : nous dégustons une entrecôte fondante et délicieuse… Puis nous faisons une sieste dans le hamac, une sieste à la plage, une sieste sur le bateau, mangeons une glace sur le port, visitons la citadelle, puis l’église de San Michele. Journée nuageuse, journée heureuse !

Bastia et Cap Corse : Erbalunga, Sisco, Macinaggio, Barcaggio, Centuri

JOUR #3 : 01/07/2017

Ce matin, nous nous baladons sur le marché à Bastia, visitons l’oratoire de Monserato (monter l’escalier saint avec contrition permet de se laver de tous ses péchés, mais on ne l’a pas fait, ça aurait été trop long), puis nous prenons la route vers le Cap Corse. Pique-nique de rêve sur les rochers à Erbalunga, puis nous faisons route vers Sisco pour admirer la vue des montagnes et les maisons typiques aux toitures de pierres schisteuses (les teghje). Nous nous installons sur une petite plage à Macinaggio, puis faisons route vers Barcaggio à la pointe du Cap Corse, et enfin vers le petit port de Centuri (1er port langoustier de France !) où nous passons la nuit. Le Cap Corse, beau et sauvage, nous réserve encore de belles surprises pour demain !

Cap Corse : Pino, Canari, Ogliastro, Nonza, Patrimonio, Erbalunga

JOUR #4 : 02/07/2017

Nous partons de Centuri après le petit déjeuner, et avons un coup de cœur pour Pino, petit havre de paix (4 maisons disposées autour d’un petit port, un petit cimetière au milieu des cactus, une tour génoise au-dessus des flots). Nous nous arrêtons pour admirer la vue panoramique à Canari (un observatoire et 5 palmiers l’admirent aussi), puis à Ogliastro (village suspendu à la roche). Nous traversons Nonza, site classé. Nous profitons d’un petit moment à la plage (l’eau est bonne mais pleine d’algues), visitons Patrimonio, et prenons la direction l’aéroport pour y déposer Cyril. Après une journée bien chargée, nous passons une super soirée avec Alex à refaire le monde à Erbalunga, histoire d’en avoir plein les mirettes et plein l’estomac aussi.

L’île rousse, Corbara, Pigna, Aregno, Calvi

JOUR #5 : 03/07/2017

Journée sous le signe de la grimpette… et des coups de soleil ! Je pars de Bastia dans la matinée (au revoir mon petit Alex, je continue le voyage en solo), et je fais route vers l’Ile Rousse. En chemin, je découvre une jolie plage qui a constitué un coin de pique nique paradisiaque. Arrivée à l’Ile Rousse, j’escalade le rocher qui forme une presqu’île jusqu’au phare. La vue sur la côte est magnifique, et la mer d’un bleu intense est partout autour ! Puis je prends la route vers l’intérieur des montagnes, à la découverte de la Balagne. Je commence par le village de Corbara et sa jolie église, puis celui de Pigna avec tous ses artisans. Je me laisse tenter par l’artisan glacier et goûte la glace aux herbes du maquis et celle à la châtaigne (+ une boule au romarin offerte par le patron, c’est l’avantage de voyager seule quand on est une fille !). Après avoir beaucoup flâné à Pigna, je me rends à Aregno pour voir la curiosité locale : une petite église donc les sculptures sont très équivoques. Et enfin j’arrive à Calvi où l’ambiance est survoltée à cause du festival Calvi on the rocks. Je m’échappe dans les ruelles désertes de la citadelle pour plus de calme et admire le coucher de soleil. Puis dîner à la Casa Vinu où je me régale !

Porto et plongée au Capo Rosso

JOUR #6 : 04/07/2017

Après une grasse matinée, direction Porto ! Une loooooongue route littorale (90 km, 40km/h en pointe, des centaines de virages, un revêtement pas toujours au top, et tout ça à flanc de falaise !) mais qui en valait la peine : le spectacle était à couper le souffle !

Arrivée à Porto (je m’attendais à une grande ville et en fait c’est un petit village croquignolet), je prends le grand large pour une plongée sous-marine. Le temps est parfait : pas trop de houle, grand soleil… l’eau est cristalline. Je plonge sur le site du Capo Rosso, entre plusieurs pics immergés qui forment, sous l’eau, un décor majestueux avec de belles parois/falaises sous-marines à explorer. La faune sous-marine typique des alentours est très présente sur ce site, avec des bancs d’anthias roses, des sars et des dentis. Quelques gros mérous ont aussi élu résidence sur le spot ! Quel bonheur de nager au milieu des bancs de poissons !! Pour prolonger le plaisir, je dîne sur la plage et admire le coucher de soleil derrière les rochers : encore une bien belle journée !

Calanches de Piana, réserve de Scandola, Girolata, Cargèse, Ajaccio

JOUR #7 : 05/07/2017

Le réveil est matinal à Porto pour une balade en mer aux couleurs de l’aube. Au programme : les calanches de Piana (à-pics vertigineux de 300 m de haut, falaises de granit rouge déchiquetées, plongeant abruptement dans la mer, formes étrangement fascinantes…), la réserve de Scandola (inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, condensé de curiosités géologiques dans cet ancien volcan écroulé dans la mer : falaises dentelées, orgues de pierre volcanique renversés, failles abyssales, flancs érodés, magie des couleurs et trous en forme de Corse… les rapaces balbuzards pêcheurs veillent sur nous pendant la balade !), et enfin le village de Girolata accessible uniquement par la mer ou par un sentier de 2h. Après cette (très) belle balade, accompagnée d’une Bretonne et d’une famille normande fort sympathiques, et un pique-nique dans les bois, j’admire les calanches de Piana par la route en descendant vers Ajaccio. Halte à Cargèse pour visiter ses 2 églises (une grecque et une latine) qui se font face et faire une pause lecture au son des cloches. La route me paraît longue car j’accuse le contrecoup du réveil matinal ! Je passe la soirée à Ajaccio avec un coucher de soleil sur les îles sanguinaires (car elles rougissent chaque soir).

Ajaccio, Filitosa, Campomoro, Sartène

JOUR #8 : 06/07/2017

Je me réveille à Ajaccio et visite la ville, notamment la maison où est né Napoléon Bonaparte et la cathédrale. Je fais un petit tour au marché pour acheter de quoi pique-niquer ce midi : j’adore l’ambiance des marchés du Sud ! Puis je prends la direction le site archéologique préhistorique de Filitosa, un des plus importants en Méditerranée, qui témoigne de plus de 8000 ans d’histoire ! Les menhirs sculptés sont impressionnants et donnent un caractère très solennel au site ! Je passe la fin d’après midi à la plage de Campomoro et arrive enfin à Sartène, mon point de chute des 2 prochains jours, « la plus corse des villes corses » selon Prosper Mérimée. La vue de mon appartement est magique (j’y admire le coucher de soleil). Le jeudi soir est le jour du marché nocturne, toute la ville est animée ! La soirée est donc des plus agréables devant un carré d’agneau en croûte d’herbes du maquis : quand l’estomac va, tout va !

Tizzano, Sainte Lucie de Tallano, Zonza, Sartène

JOUR #9 : 07/07/2017

Le réveil est plus que matinal pour un départ en balade à cheval à la fraîche. 5h de rando : 2h aller et 2h retour dans le maquis, à monter et descendre au milieu des cigales et des bonnes odeurs d’oliviers et de fleurs. Pour profiter d’une heure sur la plage de Tizzano, accessible uniquement par la mer ou par ce petit sentier. Là, nous dé-sellons les chevaux, et à l’eau ! L’expression « j’peux pas, j’ai aqua poney » prend tout son sens ! A cru, nous avançons avec nos chevaux dans cette immensité bleu turquoise : quelle sensation de fou !! Je viens tout bonnement de réaliser un de mes rêves de gamine ! Au retour, je décide de découvrir un autre sport local : la sieste ! J’en avais bien besoin pour me remettre de mes émotions ! Puis je retrouve mon amie Noémie qui est aussi en vacances à Sartène, et nous allons découvrir les petits villages des montagnes : Sainte Lucie de Tallano d’abord, où Antoine nous fait découvrir le fonctionnement de son ancestral moulin à huile d’olive, et nous explique gaiement comment mieux manger. Tout un personnage cet Antoine ! Et enfin, Zonza, et les aiguilles de Bavella. De retour à Sartène, nous dinons dans la vieille ville (je déguste des lasagnes à la panzetta et à la tome corse, puis un flan à la châtaigne : un délice) !

Sartène, Roccapina, Bonifacio

JOUR #10 : 08/07/2017

Ce matin, c’est grasse matinée (après la journée d’hier, ça a fait du bien) ! Puis le programme est adapté à mon niveau élevé de courbatures : pizza sur la place principale de Sartène, visite de l’église et balade dans les petites ruelles (celles sans trop d’escaliers !). Puis je prends la route pour Bonifacio, la dernière étape de mon périple ! Sur la route j’aperçois le rocher de Roccapina, en forme de lion couché et majestueux, surplombant la grande bleue. Arrivée à l’hôtel, je fais une petite pause piscine (il se pourrait bien que je passe de blanche à légèrement hâlée). Et je prends ensuite la direction la vieille ville de Bonifacio où je n’ai pas trop le choix que de grimper ! L’église Saint Erasme, la Chapelle San Rocu face aux Bouches de Bonifacio, la porte de Gênes (qui a remplacé l’ancien pont-levis), l’église Sainte-Marie-Majeure, les jolies ruelles au sein de la cité médiévale… Tout est joli, surtout aux lumières du coucher de soleil. Et puis ce soir, c’était FestiLumi, autrement dit sons et lumières dans toute la vieille ville de Bonifacio, et c’était super chouette (à regarder en dégustant une glace figue-violette et fraise-basilic of course) !

Îles Lavezzi et Bonifacio

JOUR #11 : 09/07/2017

Ce matin, c’est bateau direction les îles Lavezzi (avec un billet moitié prix, merci le beau brun aux yeux verts de la billetterie, encore un avantage à voyager seule quand on est une fille) ! Je flâne tout l’après midi sur cette île sauvage, habitée seulement par quelques goélands, quelques lézards, et les 750 naufragés de la Sémillante en 1855. Les énormes blocs de granit gris, polis par l’érosion marine, donnent un air énigmatique à ces paysages sauvages. Et en laissant faire son imagination, on peut même y voir ça et là un éléphant, un taureau… Le temps est gris donc les touristes sont restés en ville, et c’est tant mieux, car la lumière accentue cette sensation de sérénité. Mon spot de pique nique est magique, et j’ai l’impression d’être seule pour découvrir l’île ! En fin d’après midi, le bateau du retour longe les falaises de Bonifacio et me donne l’occasion de voir la ville de la mer : majestueuse Bonifacio ! Pour ma dernière soirée en Corse, je décide de faire plaisir à mes papilles avec un resto gastronomique bio, face au coucher de soleil. C’est sûr, je n’oublierai pas cette dernière journée !

Porto Vecchio, Palombaggia, et bilan de fin de séjour

JOUR #12 (et 13) : 10-11/07/2017

Ce dernier carnet de voyage arrive un peu tardivement, et pour cause : il n’a pas été de tout repos ! Vol annulé, prise en charge Easyjet désastreuse (on sait pourquoi on prend du low cost hein), 24h d’attente avec de surcroît une insolation sévère (migraines, vomissements, malaises…). Petit séjour aux urgences en arrivant car je ne tenais plus sur mes jambes (merci à mon amie Séverine d’être venue me chercher pour m’emmener aux urgences, merci à mon amie Emilie d’être allée chercher mes médicaments et me faire quelques courses, et merci à tous les autres pour vos messages qui m’ont aidée à tenir bon, car c’était vraiment le pire moment de ma vie je crois). Je me remets doucement (j’en suis à 19h de sommeil et 2 litres d’eau aujourd’hui), mais ça ne m’empêchera pas d’écrire mon dernier carnet de voyage ! Lundi j’ai donc été jusqu’à Porto Vecchio, la vieille ville a du charme, même si on sent que c’est très jet set. Un peu comme Deauville quoi ! J’ai aussi été voir Palombaggia, qui est réputée pour être la plus belle plage de Corse, mais elle était tellement bondée que je n’y ai pas posé ma serviette, et franchement j’en ai vu des bien plus belles et sauvages pendant mon voyage ! Enfin j’ai passé la fin d’après midi au bord de la piscine en attendant l’heure de mon vol (et c’est là que s’est produit le drame de l’insolation) !

 

Fin du voyage signifie que c’est l’heure de tirer un bilan ! Tout d’abord, sachez que la toute première semaine de juillet est juste LA meilleure semaine pour partir en Corse ! Ceux qui partent hors saison partent en juin, les autres après la fin des classes, donc il n’y a personne, c’est trop bien !! Je voudrais rendre hommage à mon fidèle compagnon de voyage, le Kangoo ! Grâce à lui (et à Waze), j’ai enquillé des centaines de kms et des milliers de virages en toute sécurité ! Les fois où j’ai passé la 4e se comptent sur les doigts de la main ! La Corse, c’est aussi des paysages splendides à chaque virage, une eau turquoise digne des tropiques, des plages paradisiaques entre 2 falaises… Des Corses adorables et accueillants (il ne faut vraiment pas écouter les clichés que véhiculent les medias). Quelques orgasmes culinaires (j’ai encore dans la bouche le goût du carré d’agneau en croûte d’herbes du maquis, et les linguines truffées aux palourdes et citrons confits). Un rêve de petite fille réalisé (nager à cheval dans la mer). Et pour finir mes 3 gros coups de cœur : le Cap Corse pour son côté paisible et sauvage, Porto pour ses calanches, ses fonds marins et ses balades en bateau au petit matin, et Bonifacio pour sa majesté et ses îles sauvages. Chère Corse, je vais me remettre de mes émotions, et c’est avec grand plaisir que je reviendrai te voir.

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